Louise Erdrich est une conteuse magnifique. Des récits s'entrecroisent, portés par les voix de trois narrateurs, et conclus par une quatrième voix. Les vies des nombreux personnages s'entrecroisent, elles aussi, sont liées les unes aux autres, de manière connue, ou inconnue, ou cachée. Une énorme culpabilité sous-tend l'existence de cette communauté du Dakota du Nord (lieu des origines amérindiennes de l'auteur), à la suite de terribles événements survenus dans la première décennie du XXème siècle.
On ne peut oublier l'histoire (le conte presque) de Shamengwa et de son violon, le parcours de Billy Peace, le premier amour secret du juge tribal Anton Bazil Coutts, l'attachement respectueux d'Evelina pour son grand-père Moochum et sa curiosité pour les récits fondateurs et un rien enjolivés de celui-ci. Et encore tellement d'autres choses.

"Un chef d'oeuvre éblouissant"...c'est Philip Roth qui le dit !

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